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14L207: L’hospitalité en marche par Jean-René Brunetière

Compostelle Cordoue

Jean-René Brunetière & co.

16 septembre 2024

L’hospitalité en marche

Projet pour un groupe thématique débouchant sur un ouvrage collectif 

dans la collection Démocratie & spiritualité

 

Compostelle Cordoue et Démocratie & Spiritualité se proposent d’entreprendre un travail conjoint sur le thème de l’hospitalité susceptible de déboucher sur un ouvrage à échéance de 2025

Le thème proposé serait : l’hospitalité, une démarche spirituelle ?

 

L’hospitalité en question :

L’hospitalité, valeur traditionnelle des civilisations et pratique qui a puissamment contribué à la survie des groupes humains dans les plus grandes difficultés, est mise à mal aujourd’hui en France et dans les pays dits développés du monde occidental.

L’association Démocratie & Spiritualité s’est à diverses occasions préoccupée de la question migratoire. L’augmentation des flux migratoires mondiaux génère des peurs et des replis identitaires qui induisent des choix politiques alimentés par la peur. On en arrive à criminaliser cette valeur morale universelle qu’est l’hospitalité. Une telle attitude s’inscrit dans la tendance, qui semble se généraliser dans nos sociétés, à l’individualisme et au repli sur soi.

Pouvons-nous nous ressaisir avant de perdre notre âme ? Il nous faudra pour cela puiser dans nos ressources spirituelles individuelles et collectives, peut-être mener des combats intérieurs…

Des germes de résistance, d’initiatives, d’ouverture à l’autre s’épanouissent çà et là. La générosité, l’humanisme, ne sont pas morts. A nous de faire de cet archipel de solidarités un mouvement de fond. A nous de faire comprendre que sans renaissance de l’hospitalité le monde de nos enfants sera invivable.

L’hospitalité, c’est ouvrir son foyer à l’autre lorsqu’il a besoin d’abri. C’est accueillir l’autre, le voisin peut-être, le parent « peu sympathique », dans ce qu’il est vraiment, dans ce qui le fait différent de nous. Le nombre de personnes sans abri en France, d’étrangers en mal d’accueil, de personnes socialement isolées, oblige chacun à poser la question de ses capacités d’accueil, ou de contribution à l’accueil. L’accueilli, de son côté, a des devoirs.

Tout cela suppose une démarche intérieure. L’irruption de l’autre est une perturbation qu’il faut gérer. Puis, au-delà du premier stade de l’accueil, c’est l’étape de la rencontre, qui suppose ouverture à la culture de l’autre, à ses croyances, à ses coutumes, à sa manière de voir le monde, à ce qui nous apparaît comme des défauts, une deuxième étape de gymnastique

A propos Régis Moreira

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