Visite au Dorothy – 04/06/2023
Ils se pressaient nombreuses et nombreux au Dorothy, en ce dimanche de soleil, pour fêter le 5 e anniversaire de ce café associatif, lieu de réflexion sur les grands enjeux contemporains (l’Église, la fin de vie, le travail, le numérique, etc..) et d’activités sociales, solidaires, artistiques très concrètes, un lieu bien inséré dans le tissu associatif très vivant du quartier
de Ménilmontant à Paris.
Ils étaient seuls, en couple ou en famille, de tous âges et de toutes conditions, habitants du quartier ou non, habitués d’un jour ou de la semaine, de la messe à l’église voisine Notre-Dame de la Croix de Ménilmontant qui prête ses locaux, ou venus pour l’occasion, pour le repas partagé ouvert à tous chaque premier dimanche du mois, pour l’atmosphère chaleureuse, la disponibilité à l’autre, inconditionnelle.
L’ambiance est festive en effet, musicale, la scène est ouverte au piano, à la contrebasse, avant que les bénévoles trentenaires ne s’activent derrière le buffet ou au bar pour servir les convives. Ceux-ci s’égaient par petits groupes sur la terrasse, sous les arbres au fond du jardin, dans la grande salle accueillante avec ses fauteuils et canapés, ses murs qui exposent les toiles des artistes en résidence. On bavarde avec son voisin, connu ou pas, les liens se tissent autour du repas partagé. Un couple venu avec son jeune enfant engage la discussion avec moi, puis d’autres plus âgés. Je me rapproche de Foucaud, le fondateur, que nous n’avions pu rencontrer lors de notre 1 ère visite, Hamdam Nadafi et moi. Il est très occupé à la vaisselle, aux sollicitations des uns et des autres. Nous évoquons l’action du Dorothy avec le Secours Catholique pour recréer, à bord d’un bus aménagé, un peu de lien social dans les territoires reculés de l’Aisne et nous nous accordons sur une prochaine rencontre à D&S d’ici la fin de l’année peut-être pour approfondir nos échanges.
L’après-midi conviviale se poursuit avec des concerts, des jeux. Je suis touchée par la beauté sans chiquet de ce lieu dédié à l’accueil de tous, notamment les personnes fragiles ou isolées du quartier, la bonne humeur et l’engagement de la quinzaine de jeunes bénévoles : chrétiens ou non, ils se rejoignent dans une spiritualité incarnée dans l’expérience du faire et du vivre ensemble, au-delà de leurs différences et possibles divergences.
Eliane Fremann