Accueillir l’événement
La crise du Covid 19, comme sa gestion planétaire, constitue un événement, au sens historique, de quelque chose qui vient à la fois détourner le cours naturel des choses, mais qui en révèle en même temps les aspects tragiques et porteurs d’espoir. Un événement qui vient déchirer le tissu clair-obscur qui recouvre cette période de crise que vit notre époque.
Nous avons cherché à accueillir cet événement, global, en tous les sens du terme : ce qui nous a conduits à repenser notre programme de travail, comme de reporter notre assemblée générale, et notre université, comme à modifier nos méthodes de travail, en utilisant les possibilités offertes par la société numérique. Cela nous a amené aussi à remettre sous le lampadaire, des questions que nous avions volontairement laissé de côté comme le vieillissement, la mort, la pauvreté et les inégalités, par exemple, mais aussi à aborder celles que nous avons mises à l’étude, comme la question environnementale, celle du dialogue inter-convictionnel, ou celle de la responsabilité, à travers cette gigantesque leçon de choses que constitue cet événement.
Si nous avons, en accueillant l’événement, modifié notre angle de vision, nous avons pu aussi vérifier la pertinence de notre double grille de lecture, celle des exigences démocratiques, et celle des moteurs spirituels, pour aborder ces questions complexes et inter-reliées, et surtout la pertinence de cette esperluette, ce &, qui associe, dans une tension dialogique permanente, les deux termes de notre méditation, de notre réflexion et de notre action.
Ce numéro de la Lettre rend compte de ces premiers travaux et contributions. N’hésitez pas à réagir[1] de façon à ce que D&S remplisse pleinement sur ces questions, et dans tous les sens du terme, sa fonction d’intelligence collective.
Daniel Lenoir
Jean-Baptiste de Foucauld.
[1] Un groupe travaille actuellement à la refonte du site pour lui permettre d’être davantage interactif.