Le Centre international de Cerisy la salle dans la Manche, qui organise chaque année pendant l’été une vingtaine de colloques d’une semaine (www.ccic-cerisy.asso.fr) a réuni du 2 au 30 mai l’ensemble des parties prenantes concernés par le « devenir des églises normandes » : la baisse de la population rurale, la diminution de la pratique religieuse, celle du nombre des prêtres aboutissent à ce que beaucoup d’églises rurales, notamment dans les petites communes, ne soient plus guère utilisées pour le culte ; or, il y a en France environ trois églises pour deux communes.
Les communes doivent entretenir ces églises dont elles sont propriétaires et qu’elles affectent à l’usage en principe exclusif du culte (il faut une célébration tous les six mois au moins pour éviter la désaffectation, rare en pratique). Cela peut représenter pour de petits budgets de lourdes charges. Et pourtant les populations, même non pratiquantes, même nouvellement installées, sont très attachées à leur clocher qui garde pour elles une fonction identitaire évidente. De nombreuses associations se créent pour maintenir et valoriser ce qui représente souvent un magnifique patrimoine. Quelles nouvelles pratiques religieuses organiser ? Comment préserver et bien utiliser ce patrimoine irremplaçable, quels nouveaux usages inventer ? Il n’est pas trop tôt pour ouvrit un débat nécessaire. On trouvera la retransmission de la séance de clôture de ce beau colloque, ainsi que, sur le site de la Forge numérique de l’Université de Caen, des conférences comme celles de Danièle Hervieu-léger et de Camille Tarot.