Note (*) : Le paysage religieux et spirituel dans la France contemporaine
(*) Résumé lapidaire des pages 12 à 16 du Document provisoire du groupe D&S « Laïcité et Spiritualité » (juin 2022)
Comme le souligne ce document, l’époque contemporaine voit les pratiques religieuses refluer en France, sauf celles de l’islam, et les pratiques des “chercheurs spirituels” fortemente progresser. Cette distinction entre spiritualité et religion est donc de plus en plus forte.
- Les études menées par les sociologues des religions, Philippe Portier et Jean-Paul Willaime, distinguent:
- les « appartenants », et relèvent trois tendances : 1/la diminution importante de l’identification des Français au catholicisme, même si la France reste culturellement catholique ; 2/l’importance croissante des personnes se déclarant « sans religion » ; 3/l’identification croissante des Français à d’autres religions (et majoritairement à l’islam) ;
- les « pratiquants ». Les religieux pratiquants représentent aujourd’hui 36 % des Français. Ce sont d’abord des catholiques (53 %), puis des musulmans (16 %), des protestants (9 %) ainsi que des sans religion (12 %). Les musulmans sont davantage concernés de manière quotidienne par la religion que les catholiques ; elle tient aussi une place plus grande dans leur vie.
- Les pratiques des chercheurs spirituels sont les suivantes : en majorité des pratiques corporelles et énergétiques (63 % des répondants d’une enquête scientifique dans les années 2010), la méditation (59 %), les pratiques artistiques (47 %), la spiritualité chrétienne (46 %) et ce qui relève du développement personnel (41 %).
Source : une étude conduite dans les années 2010 par le Groupe d’Etudes « Recherche et Pratiques Spirituelles aujourd’hui » (GERPSE, associé à l’université de Strasbourg) auprès de 6 000 « pratiquants » du développement personnel et spirituel.