« Aux tranquillisants, je préfère les intranquilles …
Et si vous êtes d’un naturel serein et posé, je ne voudrais en aucun cas introduire ce petit caillou dans vos âmes tranquilles. Quoique. Peut-être que je vous souhaite d’être un peu dérangés.
Tout du moins, je vous souhaite le petit inconfort, la pointe d’impatience, le frémissement qu’il faut pour reprendre la route millénaire qui étire la pâte humaine et la révèle à elle-même. »
En relisant sa propre expérience, mais également l’Evangile et de grandes uvres littéraires, Marion Muller-Colard nous invite, dans ce très beau livre, à partager notre condition d’intranquilles.
Accueillir le dérangement, voire l’inquiétude, c’est lutter contre l’engourdissement qui nous ferait passer, dit-elle, « à côté d’un trésor sans le voir ».