Exposé des motifs du thème retenu.
Cette université d’été constitue le troisième épisode d’une trilogie, commencée avec l’université d’été 2008 dont l’objet était de définir ce que représentait pour l’association le terme « spiritualité », (le compte-rendu porte le titre de « spiritualités en résonance »), poursuivie avec l’université d’été 2009 dont l’objet était d’expliciter en quoi consistait le désir de démocratie et de préciser ce que chacun entendait par là. L’université d’été 2010 constitue le troisième épisode. Après avoir travaillé à une possibilité d’entente entre les membres de D&S sur une signification commune des termes qu’ils utilisent, il s’agit maintenant, dix-sept ans après l’écriture de la charte, de vérifier notre compréhension et notre entente sur le projet de D&S, caractérisé par l’esperluette « & » (*) entre les deux termes.
L’université pourrait commencer par un rappel des acquis des deux précédentes et continuer par un échange entre les participants sur le lien qu’ils font entre spiritualité, d’une part, attitude ou engagement démocratiques, d’autre part ; la réflexion préparatoire à l’université d’été ayant été stimulée par un questionnaire remis lors de l’inscription.
I – Rappel des enseignements de l’université d’été 2008
Sans que cela puisse refléter toutes les nuances mises dans l’énonciation du terme de spiritualité, il existe néanmoins des éléments de sens commun du terme pour les membres de D&S, éléments que l’on peut résumer et rappeler comme suit :
La spiritualité s’exprime d’abord comme un système de repérage et d’interprétation des événements de sa vie, notamment des événements marquant une rupture, ou comme un effort de compréhension de soi, d’accès à sa propre réalité, à partir de cette expérience de vie. La spiritualité est donc une démarche éminemment personnelle, faisant éventuellement appel à des corpus religieux. Les termes « spiritualité » et « religion » désignent donc deux choses différentes et ne sont pas substituables l’un à l’autre. Par ailleurs, utiliser le terme « spiritualité » au pluriel en parlant « des spiritualités » peut prêter à confusion, car il fait glisser ce que désigne le mot vers quelque chose d’institutionnalisé, d’englobant ou d’universalisable, où ne se retrouve pas le caractère éminemment personnel de l’expérience spirituelle.
II – Rappel des enseignements de l’université d’été 2009
L’université d’été a permis de se faire une idée de la manière dont pouvait naître, dans l’histoire de l’individu, le sentiment de l’existence de la chose publique et le sentiment d’être concerné.
Avant de parler de démocratie, ce qui est évoqué, c’est :
- la sortie de soi, comme commencement,
- l’expérience qu’il est possible de faire quelque chose avec des gens de sensibilités très diverses,
- le sentiment d’être responsable et l’importance pour le fonctionnement collectif qu’il y a à l’être,
- l’importance, pour cela, de se former et de s’informer,
- l’importance aussi de la prise de recul pour ne pas se contenter de réagir,
- l’importance d’occuper, avec courage, sa propre position.
On le voit, l’université d’été n’a pas conduit à déterminer ce qui, pour les membres de D&S, était démocratique ou ne l’était pas, que ce soit au plan des orientations, des institutions, des procédures, du débat, etc. Sans que cela ait été prévu, l’axe des échanges s’est placé à l’articulation entre soi et les autres. Cela constitue peut-être une indication pour le troisième épisode, celui de l’université d’été 2010.